
1. Objectifs sectoriels
- 195 733 personnes sont sensibilisées aux risques posés par les engins explosifs improvisés (EEI).
- Au moins 1 235 personnes (victimes et familles de victimes d’EEI) bénéficient de services d'assistance.
Pour atteindre ces objectifs, le domaine de responsabilité a défini 4 grands piliers qui serviront de cadre de mise en oeuvre des activités :
- L’éducation aux risques posés par les engins explosifs (EREE) au profit des populations vivant dans les zones impactées
- L’assistance aux victimes directes et familles de victimes d’EEI
- Le renforcement de capacité des acteurs nationaux (structures gouvernementales et ONG/ OSC nationales et locales)
- La gestion d’information liée à la menace des EEI
2. Grandes lignes de la stratégie de la réponse
La menace des EEI s’est étendue au fil des années passant de 6 régions en 2020 à 11 régions en 2023. Les régions les plus impactées sont le Sahel, l’Est, le Nord et depuis le début de l’année 2023, la Boucle du Mouhoun et le Centre-Nord. Dans ce contexte, le domaine de responsabilité a ciblé en priorité les populations vivant dans ces régions mais également celles vivant dans des régions ou la menace est moins importante (Cascades et Hauts-Bassins) afin de réduire l’exposition des populations à la menace explosive.
Pour répondre aux besoins, les activités suivantes seront menées :
- La prévention des incidents liés aux EEI par la conduite de sessions directes et indirectes d’éducation aux risques des EEI auprès des communautés affectées et des acteurs humanitaires.
- La gestion des données sur les incidents et les victimes (collecte, analyse et diffusion): Le domaine de responsabilité travaillera avec les acteurs étatiques (ministère de la défense, ministère de la sécurité et la Commission Nationale de Contrôle des Armes) ainsi que les acteurs humanitaires (ONG internationales, nationales et locales ) pour collecter, analyser et diffuser des données détaillées et fiables sur les incidents EEI et les victimes pour appuyer une meilleure prise de décisions.
- L’assistance aux victimes d’EEI à travers une approche multisectorielle basée dans un premier temps sur la collecte de données sur les victimes (désagrégées par âge, genre, localité, catégorie socio-professionnelle). Dans un second temps, le domaine de responsabilité se focalisera sur, l’identification et la cartographie des services existants et la mise en place d’un circuit de référencement. Pour finir, des activités visant à diffuser l’information aux populations particulièrement seront menées en plus de l’assistance (soutien psycho social et appui à la mobilité). L’appui et la collaboration d’autres acteurs, notamment le domaine de responsabilité Protection de l’enfant, le Groupe de Travail Santé Mentale et Soutien Psychosocial (SMSPS) et le Cluster Santé seront sollicités afin de mettre en œuvre ces activités.
- Le renforcement des capacités au niveau national, régional et local en matière de lutte antimines humanitaire : Le domaine de responsabilité conduira des sessions de renforcement de capacités en gestion de l’information, conduite de projet de sensibilisation au profit des acteurs nationaux et locaux. Il poursuivra également le développement des normes nationales d’actions contre les mines et appuiera la mise en œuvre du processus d’accréditation des organisations ainsi que la vulgarisation de la stratégie nationale d’action contre les mines afin de garantir la qualité des actions menées par les différents partenaires.
- L’assurance qualité, l’inclusion du Genre et de la diversité ainsi que la prévention de l’exploitation et des abus sexuels seront également organisées pour les membres et les partenaires du domaine de responsabilité.
En collaboration avec les acteurs de développement, l’AoR travaillera à réduire la menace explosive et assurer la protection des civils à travers des activités visant l'enlèvement, la neutralisation et la destruction des EEI.
La réponse de l’AoR est principalement basée sur des services notamment la conduite de sessions d’éducation aux risques, le mapping des services et la prise en charge des soins de santé et l’assistance psychosociale. Elle n’inclut pas de transferts monétaires. Pour atteindre le maximum de bénéficiaires, l’AoR s’appuiera sur les ONG locales et, dans le cadre de la sensibilisation, sur les messages radios et la formations de relais communautaires.
Les activités seront menées avec une approche sensible aux genres et à la diversité, aussi bien dans le choix des cibles, dans la composition des équipes mais également dans la formation des acteurs nationaux et locaux afin de garantir une réponse appropriée pour tous les groupes vulnérables et à risque incluant les personnes vivant avec un handicap représentant 15 % des cibles. Dans un souci de redevabilité, un travail collaboratif avec le CEAWG sera mené afin de déterminer les mécanismes de plaintes spécifiques pouvant être utilisés dans le cadre des activités.
3. Suivi de la réponse
Les données d’indicateurs de suivi seront collectées à travers la 5W, sur une base trimestrielle. Les chiffres validés seront partagés à travers les différents outils (factsheet, tableau de bord, infographie, 5W).
Pour une vue d'ensemble du suivi de la réponse humanitaire, consulter le lien