
Pour 2025, la communauté humanitaire en RCA a pour objectif de délivrer une assistance multisectorielle centrée sur les personnes touchées par des vulnérabilités exacerbées, causées par des chocs récents. Ainsi, les zones prioritaires pour l’action humanitaire sont celles touchées par des chocs (conflits et violences, catastrophes naturelles, en particulier les inondations, les urgences sanitaires, y compris les épidémies) au cours des 12 derniers mois et/ou celles où les personnes déplacées représentent au moins 25% de la population totale.
Pour améliorer la réponse aux urgences au cours de l’année, les mécanismes de veille et de réponse rapide aux chocs seront renforcés. L’amélioration du pré-positionnement et des capacités flexibles constitue une priorité pour renforcer l'efficacité de la réponse rapide multisectorielle (compte tenu des contraintes d’accès et des risques saisonniers comme les inondations).
Cette approche de programmation humanitaire tient compte des opinions et préférences des personnes affectées (qui ont été consultées lors des ateliers régionaux), et met davantage l’accent sur le renforcement des stratégies soutenant la localisation et la redevabilité. Ainsi, l'établissement des priorités se base sur les desiderata des communautés touchées, consultées à travers 13 ateliers régionaux. Les personnes et les communautés qui connaissent les niveaux les plus élevés d'insécurité alimentaire, celles qui sont touchées ou menacées par la violence liée au genre, les personnes déplacées à l'intérieur du pays, les réfugiés et les rapatriés, sont les groupes de populations ciblées.
Pour éviter une dégradation des conditions de vie là où les humanitaires se retirent progressivement, l’approche préconisée est la promotion des solutions durables, et des réalisations dans le sens du Nexus Humanitaire-Développement-Paix. Les acteurs du développement doivent intervenir de manière substantielle, en s'alignant sur le Plan National de Développement (PND), afin de répondre aux vulnérabilités causées par la crise prolongée qui compromettent l'accès aux infrastructures et aux services sociaux de base. Ainsi, le plaidoyer et la manière de travailler avec les acteurs de développement et le gouvernement seront renforcés.