

Objectifs sectoriels
- OS 1. Les garçons et les filles âgés de moins de cinq ans bénéficient de services de détection précoce et de traitement pour toutes les formes de malnutrition aiguë (OS1 du PRH).
OS2. Les garçons et les filles âgés de moins de cinq ans bénéficient d'un régime alimentaire, de pratiques et de services qui préviennent les retards de croissance, l'émaciation et les carences en micronutriments dans les contextes humanitaires.
OS3. Les femmes enceintes et les mères allaitantes, y compris les adolescentes, bénéficient de régimes alimentaires, de pratiques et de services qui les protègent de la dénutrition, des carences en micronutriments et de l'anémie dans les contextes humanitaires.
Résumé des besoins
En 2025, environ 735 000 personnes, dont 65% (470 000) sont des filles et des garçons de moins de 5 ans. En outre 35% (190 000) de femmes enceintes ou allaitantes, seront dans le besoin. Parmi elles, 222 000 enfants souffriront de malnutrition aiguë globale (MAG), 168 000 de (malnutrition aiguë modérée (MAM) et 54 000 de malnutrition aiguë sévère (MAS). Selon la dernière enquête SMART 2022 (période projetée de mars à août 2024), les taux de malnutrition globale combinés allaient de 5,9% à 18,4% (0,8% à 8,2% pour la MAS) ; 10% de femmes enceintes et allaitantes sont exposées à la malnutrition aiguë ; et 46,7% de nourrissons en RCA sont exclusivement nourris au sein contre 13,3% d’enfants qui ont une alimentation diversifiée. En outre, les carences en micronutriments (carence en vitamine A et anémie particulièrement) entraînent également un risque accru de décès parmi les groupes vulnérables (SMART 2022). Les enfants handicapés courent un risque encore plus élevé de malnutrition en raison des difficultés d'alimentation, des maladies fréquentes, de la stigmatisation sociale et de la négligence.
Les zones affectées par des chocs en RCA ont connu une stagnation préoccupante, voire une détérioration des taux de malnutrition aiguë. Six sous-préfectures (Vakaga, Ouadda-Djallé, Bakala, Ippy, Zangba et Koui) sont classifiées en phase de malnutrition aiguë 4 selon le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) et 49 sous-préfectures en phase 3 (Situation de la malnutrition septembre 2023-août 2024). L'impact négatif de la crise sur l'accès aux soins de santé et aux infrastructures d’eau et d’assainissement persiste et la sécurité alimentaire, un déterminant clé de l'état nutritionnel, est également compromise par le conflit. Pour la période actuelle, de septembre à mars 2025, on estime que 30% de la population sera confrontée à une insécurité alimentaire aiguë (IPC 3+).
Stratégie de réponse
Étant donné que la problématique de la malnutrition est liée à des besoins dans d'autres secteurs, la réponse du cluster en 2025 va favoriser une approche multisectorielle. Le cluster continuera à renforcer la coordination avec le cluster logistique afin d'atténuer les contraintes d’acheminement, la rupture, la couverture, et la disponibilité des services et stock d'intrants nutritionnels vitaux. Un ensemble complet de prise en charge et d'actions préventives sera fourni par l'intermédiaire de cliniques mobiles, de plateformes communautaires et de formations sanitaires (la stratégie fixe intégrée reste la plus recommandée, mais les stratégies avancées restent nécessaires pour les FOSA non fonctionnelles et les zones difficiles d’accès).
Les principaux axes de la réponse sont :
- la mise en place des mécanismes de préparation, et le système de Surveillance nutritionnelle et d'alerte précoce (SNAP) pour améliorer l’efficacité et la rapidité de la réponse sur la base d'analyses de risques ;
- les dépistages réguliers de tous les enfants de moins de 5 ans dans les zones ciblées afin de détecter rapidement l'émaciation et de les orienter, le cas échéant, vers un traitement ;
- la prise en charge de la malnutrition aiguë sévère (UNA, UNT) et de supplémentation de la malnutrition aigüe modérée (UNS) ;
soutien à l'alimentation complémentaire adaptée à l'âge des populations ciblées en situations d'urgence.
En outre, le cluster mettra en œuvre un ensemble d'interventions pour les femmes enceintes et les mères allaitantes - en accordant une attention particulière aux adolescentes enceintes - comprenant au minimum une supplémentation en fer et en acide folique, une prophylaxie vermifuge, une surveillance du poids, des conseils en matière de nutrition et un soutien nutritionnel.
Ciblage et priorisation
Le cluster tiendra compte de la nature vitale pour répondre aux vulnérabilités accrues, le statut des populations (PDI, retournés, populations d’accueil) et les résultat IPC et MSNA dans la priorisation. Ainsi, les activités de prise en charge de la malnutrition aiguë sévère cibleront 54 000 enfants de 6 à 59 mois sur l’ensemble des zones affectées. Les activités de supplémentation de la MAM cibleront 21 000 enfants en priorité dans les préfectures ayant une prévalence de la MAG égale ou supérieure à 5% selon le SMART 2022. Les activités préventives de BSFP (mis en œuvre en priorité dans les zones IPC -sécurité alimentaire- 3 et 4) cibleront jusqu’à 30 000 enfants de 6 à 23 mois et 10 000 femmes enceintes et allaitantes.
La promotion d’une programmation redevable, de qualité et inclusive
En 2025, la stratégie du cluster nutrition sera révisée pour intégrer les risques de protection spécifiques. En se basant sur la note d’orientation du cluster relative à la localisation, la participation des acteurs nationaux et locaux dans la coordination et la réponse humanitaire sera renforcée. Le cluster veillera à ce que les populations touchées, y compris les enfants handicapés et les personnes qui s'occupent d'eux aient accès aux informations dont elles ont besoin (droits, accès aux services, retour d'information et systèmes de plaintes et réclamation) et participent aux processus de planification, de suivi et d'évaluation. Avec l’appui du GT AAP, le cluster finalisera les standards minimums sectoriels et assurera le renforcement des capacités des partenaires sur la redevabilité et les mécanismes collectifs, le suivi des codes de conduite et autres outils PEAS
Coût de la réponse
Les besoins financiers pour la réponse Nutrition s’élève à 20,5 millions de dollars américains. Les coûts unitaires par activité prennent en considération le coût des fournitures et les coûts opérationnels de transport associés (fret international et chaine d’approvisionnement à l’intérieur du pays). Par exemple, pour la prise en charge de la malnutrition aiguë sévère, le coût unitaire moyen de 230 USD par enfant traité sert de base (ce coût unitaire peut atteindre 278 USD dans les zones particulièrement difficiles d'accès).
Accédez au cadre logique du cluster Nutrition |