

Objectifs sectoriels
- OS1. Assurer la survie des populations affectées par les chocs et renforcer leur bien-être à travers l’accès à des services de protection intégrés, holistiques et inclusifs, prenant en comptes les besoins spécifiques des femmes, des hommes, des enfants et des jeunes, y compris en situation de handicap (OS 1 du PRH).
OS2. Renforcer la protection des populations affectées par des chocs à travers la réduction des facteurs aggravants leur exposition aux risques, et au renforcement des mécanismes communautaires (OS 2 du PRH).
Résumé des besoins
Les violences basées sur le genre (VBG) sont très répandues et touchent particulièrement les femmes et les filles en raison notamment de normes et de pratiques sociétales bien ancrées qui violent leurs droits. L'afflux de populations déplacées, qui impacte presque toujours les communautés hôtes en augmentant la pression sur les ressources, demeure un facteur de risque pouvant provoquer des tensions ou des conflits, avec des conséquences en termes de VBG. Le domaine de responsabilité (DdR) VBG estime qu’environ 910 131 personnes résidant dans les localités en sévérité de besoins 3 et 4 ont aussi des besoins de protection contre les VBG. La violence entre partenaires intimes et les violences sexuelles (y compris celles liées aux conflits) sont courantes en raison de la nature prolongée du conflit. Les femmes et les filles courent un risque accru de violence sexuelle lorsqu'elles se rendent dans des zones vitales. Selon la MSNA, les cinq lieux les plus dangereux pour les femmes sont les chemins de collecte du bois de chauffe (66%), de collecte d’eau (25%), les espaces sociocommunautaires (19%), le chemin les menant aux marchés (18%), les latrines et installations sanitaires (9%).
Stratégie de réponse
La réponse du DdR VBG reposera sur trois priorités stratégiques : l’amélioration de l'accès aux services de réponse spécialisés, coordonnés et multisectoriels ; l’atténuation des risques de VBG; et la prévention des VBG. La disponibilité des données qualitatives et quantitatives sera améliorée à travers GBVIMS.
A travers l’approche centrée sur les survivants et survivantes, les acteurs du DdR VBG utiliseront des méthodes de prestation de services statiques et mobiles, avec notamment la fourniture de services de première ligne, l'assistance en espèces et un soutien en nature. Les interventions directes de DdR se concentreront sur la gestion des cas de VBG, le soutien psychosocial, l’assistance médicale, l'aide juridique, la sûreté et la sécurité, la fourniture d'un hébergement sûr, les espaces sûrs et sécurisés pour les femmes et les filles, et des références efficaces pour les survivantes. Certains types de réponses seront mis en place afin de gérer efficacement les cas des hommes et garçons, également à risques de violences sexuelles. En outre, pour répondre aux besoins spécifiques des cibles communes entre les DdR VBG et PE, un cadre de collaboration conjoint entre les deux secteurs sera mis en œuvre afin d'atténuer davantage les risques VBG et d'harmoniser les pratiques de gestion des cas ( Cadre de Référence AoRs VBG et PE). Les interventions prioritaires pour prévenir les VBG inclueront l'implication des hommes et des garçons à travers des pratiques redevables, l'implication des leaders, guidée par les priorités identifiées par les femmes et les filles,l’engagement communautaire et des sensibilisations sur les normes sociales néfastes et les inégalités systémiques. Elles inclueront aussi l'autonomisation économique, le soutien aux moyens de subsistance, des séances de sensibilisation sur les VBG et la PEAS. Cette priorité stratégique vise un changement positif de comportement des membres des communautés, l’adoption d’attitudes favorables et la valorisation des normes socio-culturelles positives pour protéger les droits des femmes et des filles.
Les principales interventions visant à atténuer les risques de VBG consisteront à soutenir la collaboration intersectorielle afin de réaliser des audits de sécurité multisectoriels, des cartographies des risques, élaborer et mettre en œuvre les plans d’atténuation des risques, et intégrer la lutte contre les VBG dans les différents programmes. Ces activités contribueront à réduire les stratégies d’adaptation négatives adoptées par les femmes et les filles, et les risques de VBG dans les interventions humanitaires d’autres secteurs dans leur ensemble. Ainsi, la coordination des activités VBG sera renforcée afin de combler les lacunes et d'éviter la duplication des interventions. Le DdR VBG et ses partenaires conduiront des activités de plaidoyer auprès de différents partenaires/acteurs afin d’apporter des solutions à des problématiques liées aux interventions VBG, y compris les stratégies pouvant aider à surmonter les obstacles liées à l’accès aux services de prise en charge de VBG.
Cible et priorisation
Les interventions du DdR VBG cibleront en priorité 622 460 personnes ayant des besoins extrêmes de protection contre les violences basées sur le genre dans 43 sous-préfectures en sévérité des besoins 3 et 4.
Promotion d’une programmation redevable, de qualité et inclusive
Faisant partie des VBG, les actes d’exploitation et d’abus sexuels (EAS) seront adressés à travers les stratégies évoquées précédemment. Pour assurer la sécurité et l’atténuation des risques de VBG, le DdR VBG accompagnera les autres secteurs humanitaires dans la mise en place des plans de réduction des risques de VBG. Pour garantir notre redevabilité envers les personnes affectées, le DdR en collaboration avec le GT AAP, renforcera les capacités des acteurs VBG par rapport aux mécanismes collectifs. Les tendances des incidents de VBG signalés seront suivies à travers le GBVIMS. Une cartographie des services de lutte contre les VBG sera effectuée afin d'évaluer la disponibilité des services et d'identifier les lacunes. De plus, des check-lists et des enquêtes de satisfaction seront réalisées pour mesurer la qualité de la réponse et améliorer les interventions.
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