

Objectifs sectoriels
- OS 1. Assurer la survie des populations affectées par les chocs et renforcer leur bien-être à travers l’accès à des services de protection intégrés, holistiques et inclusifs, prenant en compte les besoins spécifiques des femmes, des hommes, des enfants et des jeunes y compris en situation de handicap.
- OS 2. Renforcer la protection des populations affectées par des chocs à travers la réduction des facteurs aggravant leur exposition aux risques de protection de l’enfant, et au renforcement des mécanismes communautaires.
Résumé des besoins
L’analyse des besoins révèle des dynamiques complexes de vulnérabilité accrue pour les enfants, en particulier dans les régions touchées par des chocs multiples. En 2025, 590 000 enfants auront des besoins de protection. En 2024, les Nations Unis ont enregistré 248 violations graves commises par toutes les parties au conflit sur 169 enfants (73 filles et 96 garçons): recrutement et utilisation (78), meurtres (24), mutilations (37), viols et autres formes de violences sexuelles (48), enlèvements (28), entre autres. À la suite des chocs répétés et mouvements de population, de nombreux enfants se sont retrouvés séparés de leurs familles. Selon les données de la MSNA, 13% des ménages ont signalé qu'au moins un enfant ne vivait pas avec eux au moment de la collecte.
Selon les enquêtes MSNA 2024, les violences sexuelles demeurent un risque de protection majeur avec 25% des ménages ayant signalé que les violences sexuelles constituent le principal danger pour les enfants, avec une vulnérabilité plus marquée pour les filles. Par ailleurs pour 21% des ménages, le principal risque de protection pour les garçons est d'être victimes de violence. Le risque d’être tué, bien que signalé par seulement 8% des ménages, atteint des niveaux alarmants dans la Haute-Kotto, notamment à Yalinga (84%) et Ouada (59%). Enfin, l'insécurité alimentaire et la pauvreté aggravent les risques d'exploitation des enfants. D'après l'enquête MSNA, 20% des ménages affirment que leurs enfants ont participé à des activités génératrices de revenus en dehors du foyer en raison du manque de nourriture ou d'argent (7% travaillaient plus de 30 heures par semaine).
Stratégie de réponse
Pour répondre aux besoins de 276 000 enfants en 2025, les interventions du Domaine de responsabilité (DdR) PE vont s'articuler autour des axes prioritaires de la Stratégie 2024-2026:
- le soutien psychosocial auprès des enfants et de leurs parents à travers des approches diverses telles que des espaces amis enfants, des groupes de soutien, la paire-éducation, des clubs de jeunes, et du soutien aux compétences parentales. Les approches mobiles seront favorisées afin d’atteindre les enfants et les parents dans les zones enclavées;
- la gestion des cas de protection de l'enfant à travers des mécanismes flexibles seront encouragés afin d’assurer des services adéquats en s’appuyant notamment sur les réseaux Communautaires de Protection de l’enfant (RECOPE);
- l’identification et la vérification des enfants associés aux forces et groupes armés et la promotion de programmes garantissant leur réintégration dans la société, y compris l'accès à l'éducation et à la formation;
- un plaidoyer auprès des parties au conflit et un soutien aux autorités dans la mise en œuvre de leurs engagements déstinés à mettre fin aux violations graves contre les enfants en RCA.
Afin de renforcer la multisectorialité pour atteindre les objectifs et optimiser les ressources disponibles, le DdR PE continuera de collaborer étroitement avec les autres secteurs. La formation des autres secteurs sur l’intégration de la protection de l’enfant sera une priorité grâce aux nouveaux modules harmonisés “Travailler à travers les secteurs” développés par le DdR PE global. En outre, le cadre de collaboration conjoint entre les DdR PE et VBG sera mis en œuvre pour davantage atténuer les risques VBG et harmoniser les pratiques de gestion des cas. Par ailleurs, lle plan d’action localisation du DdR PE sera mis en œuvre pour renforcer et échanger des compétences, garantissant ainsi des réponses rapides, de qualité et durables. par ailleurs, des transferts monétaires seront mis en place pour faciliter la gestion des situations d'urgence, permettant ainsi aux familles les plus vulnérables d'accéder rapidement aux services de protection essentiels pour leurs enfants, tout en contribuant à atténuer l'adoption de stratégies d'adaptation négatives face aux chocs.
Ciblage et priorisation
Les interventions en protection de l’enfant vont cibler 276 000 enfants (dont 141 000 filles) parmi les plus vulnérables ainsi que 18 000 parents, dans les sous-préfectures affichant des seuils de sévérités 3 et 4. Conformément à l'analyse par sous-préfecture réalisée en août 2024 sur les risques de protection, y compris de protection de l’enfant faite, les activités de gestion des cas vont cibler les enfants (filles et garçons) survivants et survivantes: de violences physiques et/ou sexuelles (3 000), de l’utilisation et du recrutement par les groupes armés (620) et/ou de séparation familiale (3 500). Cette approche permet de garantir que les ressources et les services essentiels atteignent en priorité les enfants les plus exposés aux risques de protection et vivant dans des contextes de vulnérabilité accrue en raison des chocs. Les détails sont disponibles dans le cadre logique 2025.
Promotion d’une programmation redevable, de qualité et inclusive
Le DdR PE s’engage à promouvoir un environnement inclusif et sécurisé en développant les capacités des organisations à travers des sessions spécifiques pour intégrer le handicap dès la planification des interventions et assurer l’identification et la participation des enfants handicapés à toutes les activités. Le DdR PE continuera de soutenir la mise en œuvre de la stratégie de protection de l’EHP afin de réduire les risques de protection et d’EAS à travers la sensibilisation, le renforcement des capacités et des mécanismes de signalement confidentiels et accessibles. De plus, le secteur s’engage à soutenir et à contribuer activement aux mécanismes collectifs afin d’améliorer la redevabilité des acteurs humanitaires.
Coût de la réponse
Le budget global requis pour le déploiement des interventions s’élève à 7,5 millions de dollars américains. L’estimation des coûts est faite sur la base des coûts unitaires moyens pour les activités prioritaires (19 USD pour la prise en charge psychosociale ; 9 USD pour le soutien à la parentalité positive et au bien-être psychosocial des parents/tuteurs/donneurs,180 à 200 USD pour la gestion des cas d’enfant en situation de vulnérabilité après un choc, 75 USD pour la gestion des cas urgents à travers les interventions en espèces). Ces coûts ne prennent pas en compte les coûts des salaires du personnel des agences ou équipes de coordination nationales des ONG.
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