La stratégie de réponse se basera sur la considération des aspects suivants :
Assistance dans les zones difficiles d'accès : Une approche stratégique de l'accès humanitaire est indispensable pour fournir une assistance au Burkina Faso au regard des localités difficiles d'accès ; celles qui ne peuvent être atteintes que par voie aérienne ou par convois escortés.
Premièrement, la localisation ; les partenaires locaux jouent un rôle essentiel dans la mise en œuvre des activités humanitaires en collaboration avec les acteurs internationaux malgré la difficulté d’accès dans certaines zones du pays. Les partenaires locaux, comme les acteurs internationaux, travaillent également en étroite collaboration avec les relais communautaires, ainsi que les services techniques de l’Etat sur le terrain, qui sont essentiels à la fourniture de l'aide sur place.
Deuxièmement, l’intensification des opérations aériennes ; est également une priorité essentielle pour assurer l'acheminement continu de l'aide vitale.
Parallèlement, le plaidoyer en faveur de l'accès humanitaire par voie terrestre se poursuit, tout en renforçant la coordination civilo-militaire et en évaluant les risques associés au transport d'articles le long de certains itinéraires.
Troisièmement, il est nécessaire de réfléchir de manière créative sur la réponse adaptée au contexte des zones difficiles d'accès (par exemple en améliorant la résilience et l’autosuffisance des résidents de ces zones).
Centralité de Protection : Les Burkinabè vivant dans les zones d’insécurité sont confrontés à des risques de protection et il est primordial que la réponse humanitaire place la centralité de la protection au cœur de la réponse. « L’ampleur des besoins en protection demeure important par rapport à 2024, avec une augmentation de 13,462 personnes dans le besoin1. » Cela implique de réduire les risques dans tous les programmes de réponse humanitaire et de continuer à plaider en faveur de la protection des civils. L'Equipe humanitaire pays (EHP) prévoit également de développer et de mettre en œuvre une stratégie révisée sur la centralité de la protection en 2025.
Intégration de la voix des personnes concernées : Diverses évaluations et enquêtes font état de demandes répétées de la part des personnes affectées en termes de besoins d’activitésgénératrices de revenus (AGR) et du renforcement de résilience, parmi d’autres. Bien que le renforcement de la résilience ne soit pas un objectif stratégique en tant que tel de la réponse d’urgence, la communauté humanitaire encourage une plus grande autosuffisance de la population affectée dans la mesure du possible.
Action Anticipatoire : La communauté humanitaire renforce les actions anticipatoires, en particulier en ce qui concerne les inondations et les sécheresses pour 2025. A travers le Groupe de Travail sur l’Action Anticipatoire (GTAA), l’EHP prévoit d'élaborer un cadre d'action anticipatoire pour les inondations à la suite de celui élaboré pour la sécheresse avant la prochaine saison des pluies en mai 2025. Le cadre de la sécheresse, activé en 2023, bénéficiera aussi d’un suivi pour 2025. Dans cette perspective, il est essentiel de renforcer la collaboration avec les universités, les centres de recherche sur le climat, les systèmes d'alerte précoce et les agences hydrométéorologiques. Cela permettra d'adapter les analyses et les déclencheurs aux spécificités contextuelles du pays. De plus, l’institutionnalisation de l'action anticipatoire sera une priorité en 2025. Cela constitue un levier essentiel pour améliorer l'engagement du gouvernement et du secteur privé tout en intensifiant le plaidoyer pour mobiliser divers bailleurs de fonds et mécanismes de financement.
References
Analyse des besoins HNRP 2025 ; Cluster protection