Répartition des personnes dans le besoin et ciblées
Résumé des besoins
En 2025, les besoins humanitaires dans le secteur du Droit au Logement, à la Terre et aux Biens (LTB) restent concentrés sur l'accès sécurisé à la terre1, aux propriétés et aux ressources naturelles pour les personnes affectées par la crise :
PDI et personnes retournées : Les PDI, et les personnes retournées sont les groupes les plus affectés par les défis liés à l'accès à la terre et aux propriétés. Ils sont exposés à des risques de protection accrus, notamment liés à la VBG et aux intempéries dans les sites d'accueil temporaire et rencontrent des difficultés pour accéder au logement et à la terre.
Femmes et groupes vulnérables : Les femmes, en particulier les veuves, les femmes divorcées et les femmes cheffes de ménage, sont souvent exclues des droits fonciers en raison de pratiques foncières patriarcales et/ou discriminatoires. Leur accès à la terre est essentiel pour la subsistance de leur foyer, mais elles sont souvent parmi les plus vulnérables à l'occupation secondaire de leurs biens ou aux conflits fonciers.
Communautés hôtes : La pression exercée par les PDI sur les terres des communautés hôtes, incluant les sources d’énergie naturelles telles que le bois de chauffe entraîne des tensions croissantes autour de ces ressources naturelles. Les conflits liés à l’utilisation des ressources naturelles deviennent fréquents, affectant la coexistence pacifique dans ces zones.
Stratégie de réponse
La stratégie de réponse LTB pour 2025 met l'accent sur la sécurité d’occupation, la gestion des conflits fonciers et les approches transversales comme le Nexus Humanitaire-Développement, l’intégration des groupes vulnérables et du genre, ainsi que les principes d’AAP et de PSEA
Sécurité d’occupation : renforcement des mécanismes juridiques et communautaires pour sécuriser l'accès à la terre des personnes affectées par la crise, notamment à travers des documents fonciers ou des accords de partage de terres et de ressources naturelles entre communautés hôtes et PDI.
Accès des femmes chefs de ménageet groupes vulnérables à la terre : Leur accès à la terre est essentiel pour la subsistance de leur foyer, mais aussi permet de réduire les risques de VBG auxquelles elles sont exposées.
Mécanismes de prévention et de gestion des conflits fonciers : renforcement des capacités locales à prévenir et résoudre pacifiquement les conflits fonciers, tout en intégrant des pratiques inclusives de partage des ressources entre PDI et hôtes. Cela nécessitera également de développer des activités d’assistance et de conseils juridiques aux victimes de violation des droits de propriété foncière identifiés.
Ciblage et priorisation
Dans sa stratégie de ciblage et de priorisation, l’AoR priorise les PDI/retournées et les non PDI identifiées selon ; le niveau de sévérité, les besoins et les conditions d’accès. Ainsi, 484 995 personnes (PDI/retournées et les non PDI) seront réparties en trois catégories2 pour la réponse :
Les personnes dans les communes d’avec des besoins élevés (sévérité 3 ou 4) et un accès facile (<2) sont ciblées ;
Les personnes dans les communes de sévérité 4 avec un accès plus difficile (sévérité d’accès 2) sont incluses :
Les personnes dans les communes de sévérité 3 ou 4 avec un accès très difficile (sévérité d’accès 3) sont prises en compte
En fonction de la présence opérationnelle des partenaires, la couverture a été réajustée de 10 pour cent à 25 pour cent selon les communes sur la base de la capacité des partenaires.
UBC et coût de réponse
Le coût global par activité sectorielle est calculé en multipliant la cible visée (nombre de bénéficiaires) par le coût unitaire par activité. Cela permet d’obtenir une estimation précise des ressources financières nécessaires pour la mise en œuvre de chaque activité dans une approche sectorielle.
Le budget requis du cluster correspond à la somme totale des coûts de toutes les activités sectorielles (∑ coûts activités sectorielles). Ce calcul globalise les besoins financiers pour répondre aux priorités identifiées dans le secteur, en tenant compte des objectifs opérationnels fixés pour les bénéficiaires.
Cette approche garantit une planification budgétaire claire et transparente, facilitant le plaidoyer pour le financement nécessaire et une coordination efficace au sein du cluster.
Promotion d’une programmation redevable, de qualité et inclusive
Redevabilité envers les personnes affectées :
Les activités sont conçues avec une participation active des personnes déplacées internes (PDI) et des communautés hôtes, via des consultations régulières et des mécanismes de feedback. Cela garantit que leurs besoins prioritaires et leurs préoccupations sont intégrés dans la réponse.
Protection contre l'exploitation et les abus sexuels (PEAS) :
Les mécanismes de signalement accessibles et confidentiels sont vulgarisés dans les zones d’intervention, et les membres de l’AoR sont formé sur EAS, ils sont informés et sont à mesure de dénoncer les abus et orienter les victimes vers des services adaptés.
Genre, âge, handicap et autres diversités :
Le secteur adopte une approche sensible au genre et à la diversité, avec un ciblage spécifique des femmes chefs de ménage, des personnes âgées, et des personnes en situation de handicap pour garantir leur accès équitable à la terre, aux logements et aux ressources. Des mesures d'autonomisation, comme des formations ou l'attribution prioritaire de ressources, renforcent leur résilience.
Cette stratégie assure une réponse inclusive, respectueuse et centrée sur les personnes.
Suivi
Suivi de la situation :
Des évaluations périodiques des besoins des personnes déplacées internes (PDI) et des communautés hôtes vulnérables sont menées pour surveiller l’évolution de leur accès à la terre, au logement et aux biens. Ces évaluations incluent des indicateurs spécifiques sur les dynamiques de déplacement, la disponibilité des ressources et les vulnérabilités émergentes.
Suivi des risques :
Les risques, tels que les conflits liés à l’accès à la terre, les évictions forcées ou les risques de protection (y compris les violences basées sur le genre), sont identifiés et surveillés à travers des mécanismes communautaires et des rapports de terrain. Des mesures d'atténuation sont intégrées aux interventions.
Suivi de la réponse :
Les progrès des activités sectorielles sont suivis à l’aide d’indicateurs clés. Des rapports périodiques (5W) sont établis pour évaluer l’atteinte des objectifs et ajuster les stratégies en fonction des écarts identifiés.
Suivi des questions transversales et de l’inclusivité :
La programmation est évaluée pour garantir qu’elle intègre les dimensions de genre, d’âge, de handicap et de diversité. Par exemple, des visites terrain vérifient que les femmes, les personnes handicapées et d’autres groupes marginalisés bénéficient équitablement des interventions.
Des mécanismes de redevabilité (consultations et retours communautaires) permettent d’assurer que la réponse humanitaire est inclusive, équitable et adaptée aux besoins de tous.
Pour plus d’information sur le travail du secteur, suivez les liens ci-dessous :
Le Dashboard de suivi de la réponse LTB : https://bit.ly/Dashboard-LTB (Le Dashboard est également disponible sur la page Response Relief Web du LTB).
Sévérité des besoins
Personnes dans le besoin
Personnes ciblées
References
Forte augmentation de ménages n’ayant pas accès à des terres pour l’agriculture dans certaines provinces : dans la Tapoa (2024 : 92 pour cent | 2023 : 59 pour cent) et 16 pour cent des ménages PDI rapportent se sentir menacés d’éviction sur l’ensemble du pays, jusqu’à 38 pour cent pour certaines régions comme l’Est selon la MSNA de REACH de 2024
Selon la méthodologie du secteur ; a) concerne les personnes dans les communes d’avec des besoins élevés (sévérité 3 ou 4) et un accès facile (<2) sont ciblées ; b) concerne les personnes dans les communes de sévérité 4 avec un accès plus difficile (sévérité d’accès 2) sont incluses : c) prend en compte les personnes dans les communes de sévérité 3 ou 4 avec un accès très difficile (sévérité d’accès 3) sont prises en compte.